En fin de semaine dernière, l’envoyé spécial des Nations unies pour le Sahel Romano Prodi a fait parvenir au Secrétaire général Ban Ki-moon et aux 15 membres du Conseil de sécurité un rapport pour une stratégie intégrée de lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans la région. Ce plan s’attaque à tous les aspects de la crise dans la région de manière à lui apporter une solution globale.
Dans un premier temps, l’ONU souhaite que les pays de la région accroissent leur coopération par un renforcement de leurs systèmes d’alertes, une facilitation des échanges d’informations et une meilleure coordination dans la surveillance des frontières. Toutes les composantes des services de sécurité sont appelées à prendre part à ces améliorations, de la police à l’armée en passant par les garde-frontières ou encore les douanes.L’échange d’informations est crucial dans le dispositif voulu par les Nations unies, en particulier dans la lutte contre Al-Qaïda et ses affiliés. Sur ce point, l’ONU propose une réunion régionale des services de renseignement.
Après le terrorisme vient le crime organisé dans la liste des préoccupations de l’ONU. Plus précisément le trafic de drogue. Le rapport estime à 18 tonnes la quantité de cocaïne à avoir transité l’année passée par l’Afrique de l’Ouest et le Sahel pour une valeur marchande d’environ 1.25 milliard de dollars US. C’est pour vaincre ce fléau que l’ONU recommande une intensification de la coopération entre les aéroports en Amérique latine, en Afrique de l’Ouest, au Sahel, au Maghreb et en Europe.
Bien évidemment, les Nations unies ont l’intention de prendre part à ce dispositif. Tout d’abord en apportant une aide technique aux policiers et aux magistrats des pays concernés dans les enquêtes sur le financement des activités illégales. Ensuite avec une aide humanitaire à 11.4 millions de personnes menacées par la faim.