A la veille du 5 juillet, jour de l’indépendance algérienne, la Kabylie ne fête rien. Elle se barricade. Elle endure. Elle résiste.
Tandis qu’Alger s’apprête à organiser ses célébrations officielles de la fête, la région kabyle est une nouvelle fois prise en otage par les forces d’occupation d’un régime qui n’a jamais cessé d’être colonial dans ses pratiques, ses discours et ses méthodes, d’après les dirigeants kabyles.
Depuis trois jours, un dispositif sécuritaire de guerre, a été déployé dans les villes et villages kabyles. Chars légers, blindés, forces anti-émeutes, barrages filtrants, surveillance aérienne, pour soi-disant faire face aux éventuelles incendies des forets : tout est mis en place pour museler une région qui ne veut plus vivre sous le joug d’un pouvoir militaire et illégitime algérien.
L’intimidation ne fait plus peur. La Kabylie n’est pas une province docile. Elle est une nation en éveil, une terre qui refuse la soumission et qui revendique haut et fort son droit inaliénable à l’indépendance, selon des proches du président Ferhat Mehenni.
L’Algérie se targue d’être un pays libre. En réalité, elle n’est qu’une prison postcoloniale dirigée par une junte militaire vieillissante, corrompue et paranoïaque. La Kabylie y est traitée comme une colonie intérieure : marginalisée, réprimée, criminalisée, d’après les mêmes sources.
Le pouvoir algérien ne gouverne pas par le consentement, mais par la terreur. Il bâillonne la presse, enferme les opposants, torture les militants, et qualifie de “terroristes” ceux qui osent rêver de liberté.
De sources fiables, malgré la propagande algérienne, la cause kabyle progresse. Une dizaine d’Etats ont donné leur consentement pour permettre au Gouvernement provisoire kabyle en exil de Ferhat Mehenni en France, d’ouvrir des représentations politiques sur leur sol.
Cette reconnaissance sera un signal fort : le monde commence à comprendre que la Kabylie n’est pas un problème intérieur algérien, mais une nation opprimée en lutte pour son autodétermination.
Pour les Kabyles, le véritable sens de cette date doit être inversé : non plus commémorer l’indépendance de l’Algérie, mais annoncer la rupture définitive avec elle et de proclamer au monde entier que la Kabylie ne veut plus faire partie de l’Algérie.
Ferhat Mehenni, continue de porter la voix d’un peuple qui aspire à être libre. Mais pour le régime militaire algérien, toute revendication d’autonomie ou d’indépendance, est un crime, selon les observateurs internationaux.
