Le Premier ministre indien Narendra Modi s’est rendu au Ghana mercredi, marquant la première visite d’un chef de gouvernement indien dans ce pays depuis près de 30 ans. A Accra, il a rencontré le président ghanéen John Mahama, avec qui il a convenu de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité, de la défense et de l’exploitation minière.
Le Ghana, riche en ressources naturelles et considéré comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique, est la première étape d’une tournée diplomatique qui mènera M. Modi en Afrique, dans les Caraïbes et en Amérique du Sud.
« Nous avons discuté de la coopération dans la production de vaccins, la cybersécurité, la sécurité maritime, ainsi que dans la formation des forces armées et l’approvisionnement en matériel de défense », a déclaré le dirigeant indien. Il a aussi confirmé que des entreprises indiennes soutiendront l’exploration des minerais critiques au Ghana.
La situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest a également été abordée, notamment la menace jihadiste croissante au Sahel. Narendra Modi a affirmé que l’Inde et le Ghana intensifieront leur collaboration dans la lutte contre le terrorisme, saluant le soutien ghanéen dans ce domaine.
M. Modi a également félicité le Ghana pour son rôle actif au sein de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Il a salué l’adhésion de l’UA au G20, dont l’Inde a assuré la présidence en 2023.
L’Inde, le pays le plus peuplé du monde et future quatrième économie mondiale, cherche à renforcer ses partenariats stratégiques au-delà des sphères traditionnelles. Elle est présente dans plusieurs blocs multilatéraux, comme le G7, le Quad (avec les Etats-Unis, le Japon et l’Australie), les BRICS (avec la Chine, la Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud), ou encore l’Organisation de coopération de Shanghai.
Actuellement, l’Inde est l’un des principaux partenaires commerciaux du Ghana et représente la première destination de ses exportations, notamment d’or, de cacao, de noix de cajou et de bois.
En 2024-2025, le commerce bilatéral a atteint 3,1 milliards de dollars, selon le ministère indien des Affaires étrangères.
