Alors que la campagne présidentielle vient de démarrer, les Nations unies révèlent de nombreux signes laissant présager un bon déroulement du scrutin, sans toutefois se voiler la face devant les difficultés qui pourraient survenir.
La situation à Kidal s’améliore, bien que les tensions restent fortes. Un gouverneur pour la ville nommé par Bamako a pu y arriver hier jeudi suite au cantonnement des rebelles touaregs et de leurs armes et au retour des troupes maliennes. Par ailleurs, plusieurs milliers de personnes déplacées ont pu retourner à Tombouctou grâce au travail du contingent burkinabé présent dans cette ville qui a su créer les conditions propices à ce retour. Du côté de la MINUSMA également les choses se présentent pour le mieux. Les 6 200 Casques bleus déployés pour le moment se sont répartis entre les villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal. Ils devraient être renforcés en hommes, mais également en moyens de soutien aérien et logistiques par des pays tels que le Burundi, le Rwanda et d’autres nations sud-américaines et asiatiques telles que le Cambodge ou la Chine. Cette dernière devrait déployer à cette occasion ses premières unités de combat dans un cadre onusien. La maîtrise du fleuve Niger, très importante puisque ce denier relie Bamako à Gao et à Tombouctou, devrait être assurée grâce aux patrouilles d’une unité fluviale qui devrait être fournie par le Bengladesh.
Pendant ce temps, les candidats à la présidence du pays axent sensiblement leurs campagnes sur les même thèmes de la sécurité et de la réconciliation nationale avec une résolution des conflits intercommunautaires dans le nord du pays et des revendications indépendantistes des rebelles touaregs, mais également la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.