Le conseiller communal de la région de Gao a annoncé mardi ,le dynamitage par des islamistes d’un pont près de la frontière nigérienne. Cette action terroriste a été menée tôt dans la matinée, faisant deux blessés civils.
Le pont détruit par les islamistes se trouvait dans la localité de Bentia, à environ 50 kilomètres de la frontière nigérienne, qui dépend de la région de Gao.Un deuxième pont, plus récent que celui qui a été détruit, aurait également été ciblé par les djihadistes qui n’ont pas réussi à le toucher sérieusement.
Le dynamitage du pont ainsi que les tirs à l’arme lourde de la veille sur la ville de Gao ont été revendiqués par le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), l’un des groupes islamistes armés qui avaient attaqué le nord du Mali en 2012. L’AQMI, un autre de ces groupes, a revendiqué l’attentat suicide de Tombouctou et affirmé avoir tué 16 soldats maliens.
Cette résurgence des actions terroristes n’est pas une surprise puisque Paris reconnaissait que des poches « résiduelles » d’islamistes avaient survécu aux opérations militaires conjointes françaises et africaines et s’étaient fondues dans les populations locales, rendant leurs actions difficilement prévisibles.
Le porte-parole du MUJAO qui a revendiqué les attaques de Gao et de Bentia affirme que leur ennemi principal est désormais la France qui soutient les pays de la région dans la lutte contre le terrorisme D’autres attaques sont prévues, mais c’est le planning choisi pour leur exécution qui laisse les experts perplexes.
Selon des sources proches, la déstabilisation du Mali aurait été plus facile pour les islamistes s’ils avaient mené leurs actions avant les élections présidentielles de juillet et août ou entre les deux tours.