Le Conseil de sécurité des Nations unies a officiellement mandaté l’Union européenne, au déploiement d’une opération en Centrafrique en soutien aux forces africaines et françaises déjà présentes dans le pays.
La décision du Conseil de sécurité de l’ONU suit celle de principe de l’Union européenne le 20 janvier dernier de lancer en Centrafrique sa première opération militaire depuis six ans. Le mandat de l’ONU est consigné dans une résolution qui a été adoptée à l’unanimité et porte sur 500 à 600 soldats qui viendront en renfort de 4 000 militaires africains de la Misca, la force de l’Union africaine, et des 1 600 français de l’Opération Sangaris.
La mission européenne est autorisée « à prendre toutes les mesures nécessaires dans la limite de ses capacités et dans ses zones de déploiement initial et pendant une période de six mois à compter de la date à laquelle elle aura été déclarée pleinement opérationnelle pour aider au rétablissement de l’ordre en République centrafricaine ». Ce mandat est le même que celui accordé à la Misca et à la France le 5 décembre dernier.
La résolution des Nations unies porte également sur l’adoption d’un régime de sanctions, principalement un gel des avoirs et une interdiction de voyager, contre des personnes ayant commis des violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire international et des individus ayant violé l’embargo du Conseil de sécurit sur les armes.
Le BINUCA,(le Bureau intégré des Nations unies en République centrafricaine), voit également son mandat renforcé et prorogé jusqu’au 31 janvier 2015. L’accroissement de ses ressources a également été sollicité par le Conseil de sécurité auprès du secrétaire général.