Nouakchott accueille depuis dimanche, des experts du groupe des cinq (G5) qui réfléchissent et débattent des enjeux sécuritaires au Sahel.Ces dernières années, le Sahel est devenu une région de trafics en tous genres et le sanctuaire de groupes armés liés à Al-Qaida, particulièrement Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).Cette organisation, une émanation d’un groupe salafiste combattu par l’Algérie pendant dix ans, opère toujours dans cet Etat ainsi que dans d’autres pays sahéliens. Le Mali, la Mauritanie et le Niger souffrent particulièrement de ses activités, suite à des attaques sanglantes et des enlèvements.
La fragilité des pouvoirs publics influe sur la stabilité de la région et sur leur capacité à combattre la pauvreté et les menaces qui pèsent sur la sécurité, deux phénomènes en progression. La pauvreté crée une instabilité propre pouvant provoquer des flux migratoires incontrôlés.
Compte tenu de l’impact de ces problèmes sur les Etats, cette rencontre des experts s’accentue sur trois points, à savoir « la gestion des frontières et le terrorisme, la gestion des frontières et la criminalité organisée, la gestion des frontières et les migrations ».
Le but étant de mettre particulièrement en commun, les expériences des pays membres du G5 pour mieux préparer la riposte contre la menace terroriste. Il s’agit non seulement de renforcer les capacités en matière de sécurité et de maintien de l’ordre, mais aussi de doter les Etats d’institutions démocratiques, capables d’apaiser les tensions internes et, partant, de veiller à la sécurité interne et frontalière.
Du fait de l’interconnexion des frontières, les problèmes dans les pays du Sahel doivent être débattus et traités en commun. Seule une stratégie régionale et globale, à la l’instar de la rencontre des experts à Nouakchott, permettra de surmonter les obstacles.