La secte Boko Haram n’en finit pas avec ses enlèvements. Le week-end écoulé, le groupe islamiste a encore frappé fort. Dix ouvriers chinois ont été enlevés dans l’extrême-nord du Cameroun, et probablement emmenés au Nigeria voisin.
Dans la nuit du vendredi à samedi, un campement d’ouvriers chinois a été la cible d’une attaque armée, attribuée au groupe islamiste nigérian, Boko Haram. La riposte menée par l’armée camerounaise n’a pas pu empêcher l’enlèvement de dix ouvriers chinois. Un autre a été grièvement blessé par balles, et évacué dans un hôpital de N’djamena, au Tchad. Un militaire a également été tué au cours des combats qui ont duré jusqu’à trois heures du matin. Lourdement armés, les islamistes ont également emporté des explosifs dont se servent les ouvriers dans leurs travaux de recherches.
Selon un responsable administratif de Waza, localité proche du lieu de l’enlèvement, les éléments de l’armée n’étaient pas en nombre suffisant pour pouvoir riposter efficacement contre l’attaque, vu qu’un grand nombre des soldats qui gardaient le camp des travailleurs, s’est rendu à Yaoundé pour la commémoration de la fête nationale (20 mai).
Dimanche, une source policière camerounaise a indiqué que les otages avaient été « probablement » conduits au Nigeria. Pour l’heure, les recherches continuent, mais il n’y a encore aucune nouvelle des ouvriers kidnappés.
Cet enlèvement survient alors que samedi, s’est tenu à Paris un sommet, pour trouver un plan de « guerre » contre le groupe de Boko Haram. Ce plan prévoit notamment une mise en commun des services de renseignement des pays limitrophes du Nigeria.
La secte Boko Haram, qui a été classée comme organisation terrorise par les Etats Unis, sévit au Nigéria, mais aussi dans le Nord du Cameroun. Activement combattu par les forces armées nigérianes, ce groupe commet régulièrement des exactions contre les populations chrétiennes et musulmanes des régions où il est implanté. Son objectif principal est d’instaurer la charia au Nigeria.