Les rebelles Touaregs du nord Mali ont rejeté l’accord de paix signé quelques semaines plus tôt à Alger au motif que ce dernier ne s’attaquait pas aux racines du conflit qui les oppose au gouvernement malien.
Les rebelles Touaregs ont cependant affirmé être disposés à poursuivre les négociations avec Bamako pour déboucher sur une solution convenable pour toutes les parties au conflit. La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a, pour sa part, déploré ce rejet après plus de huit mois de tractations pour aboutir à ce texte.
Début mars, le gouvernement malien a signé dans la capitale algérienne cet accord de paix préliminaire censé mettre fin aux insurrections dans le nord du Mali. Les rebelles avaient, durant la phase de pourparlers qui a précédé la conclusion de l’accord, réclamé que davantage de temps leur soit accordé pour procéder à des consultations. Réclamation qui n’a pas été entendue au vu de la durée qu’avaient prises ces tractations.
Les observateurs estiment donc que le rejet de l’accord par les rebelles Touaregs était une chose tout à fait normale, sachant que plusieurs points clés du conflit qui les oppose à Bamako n’ont pas été traités. Les deux parties au conflit qui avaient réussi à discuter autour d’une table commune pendant plusieurs mois à Alger, s’acheminent donc vers un nouveau cycle de pourparlers.
L’ONU estime qu’un accord de paix entre Bamako et les organisations Touaregs rebelles est un premier pas pour la résolution du conflit.
Deux ans après l’intervention française au Mali, les régions du nord Mali restent en proie à l’instabilité et les mouvements islamistes qui menaçaient alors de marcher sur Bamako pourraient à nouveau en tirer parti. Dans le cadre de son opération antiterroriste Barkhane, l’armée française est toujours implantée au Mali pour soutenir les autorités maliennes dans leur lutte contre le terrorisme.