Alors que la situation revient progressivement à la normale, les autorités maliennes poursuivent leurs efforts pour identifier les auteurs de la prise d’otages lancée vendredi à l’hôtel Byblos de Sévaré, dans le centre du pays, et qui a fait au moins une douzaine de morts dont cinq sous-traitants de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali.
D’après des témoignages recueillis auprès d’habitants de la région, des soldats maliens ont effectué des patrouilles dans la nuit de samedi à dimanche à travers la ville et surtout entre Sévaré et Mopti, la capitale régionale du centre du pays, distants de 12 kilomètres. L’attaque de l’hôtel Byblos n’a pas été revendiquée, mais selon une source militaire malienne et l’agence privée mauritanienne Al-Akhbar qui publie régulièrement des communiqués de djihadistes, de forts soupçons pèsent sur le FLM. Le FLM, Front de Libération de la Macina, la Macina étant un nom traditionnellement donné à une partie du centre du Mali, est un mouvement allié à Ansar Dine, qui recrute essentiellement dans la communauté peule et qui a revendiqué des attaques dans cette région. Selon le dernier bilan communiqué hier dimanche par le gouvernement malien, la prise d’otages de Sévaré a causé la mort de quatre soldats maliens, quatre terroristes et cinq contractuels de la Minusma, plus précisément un malien, un népalais, un sud-africain et deux Ukrainiens.
La ville de Sévaré s’est brutalement réveillée vendredi dernier par l’attaque à 07h00 heure locale et GMT de l’hôtel Byblos où séjournent régulièrement des expatriés. Les forces maliennes sont parvenues à mettre fin à cette prise d’otages dans la nuit de vendredi à samedi. Mais le pouvoir reste sous pression avec de plus en plus de voix, notamment dans l’opposition, qui commencent à s’élever pour dénoncer la forte montée des attaques terroristes et djihadistes.