Le groupement onusien des Etats africains a rejeté dimanche une version préliminaire de l’accord des Nations Unies sur le climat, la jugeant « défavorable » pour l’ensemble du Continent à cause des déséquilibres qu’elle entraine entre les pays africains, très peu pollueurs, et certains Etats occidentaux qui, au contraire, émettent la majeure partie des gaz à effet de serre de la planète.
Les pays africains, qui souffrent le plus de l’impact du changement climatique bien qu’ils ne contribuent qu’à hauteur de 2% aux émissions de gaz à effet de serre, ont estimé que la version préliminaire de l’accord des Nations Unies sur le climat ne peut servir de base aux négociations. L’accord « est déséquilibré et ne reflète pas les positions du Groupe des Etats d’Afrique », ont-ils répliqué.
Suite à ce rejet, le porte-parole du groupe des Etats Africains de l’ONU, Seyni Nafo, a demandé à ce qu’un soutien financier plus important soit accordé aux pays du continent noir afin d’aider ces derniers à gérer les effets du changement climatique.
Il a en outre requis des financements supplémentaires qui soient destinés, d’une part, à réduire les émissions de gaz à effet de serre produites en Afrique, et d’autre part à financer l’adaptation des pays africains au changement climatique.
Alors que la conférence sur le climat COP 21, prévue à Paris, débutera dans moins de six semaines, le groupement des pays africains compte bien aller jusqu’au bout de ses revendications avant de signer l’accord en question.
Ce rejet tombe d’ailleurs pour beaucoup à point nommé. Le dernier round des discussions, entamé lundi dans la ville de Bonn en Allemagne, a permis la révision ligne par ligne du texte préliminaire sur le climat. Les délégués à ce dossier devront entre autres, y présenter leurs stratégies pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de s’adapter aux changements climatiques futurs.