L’opposition, réunie depuis la mi-août sous la bannière du FPR (Front Patriotique Républicain), vient d’étendre à l’intérieur du pays sa campagne d’information et de sensibilisation des populations sur les « conditions déplorables » dans lesquelles se préparent les élections présidentielle, législatives et communales de 2016.
Le FPR a été constitué le 17 août dernier et réunit une trentaine de partis politiques, des formations syndicales et des organisations de la société civile. Leur objectif commun est l’alternance et pour y parvenir, tous ces partis présenteront trois ou quatre candidats à l’élection présidentielle et se réuniront au second tour derrière la candidature du qualifié.
Le FPR estime que la quasi-totalité du pays lui est acquise. Les fiefs de Tillabéri-Niamey, Maradi et Zinder seraient acquis respectivement au Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden-Lumana) de Hama Amadou, au Mouvement national pour une société de développement (MNSD-Nassara), l’ancien parti unique de Seini Oumaru et à la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama) de Mahamane Ousmane. Une seule région, celle de Tahoua, échapperait encore à son contrôle.
Au regard des circonscriptions dominées par les grandes formations du FPR, les leaders du mouvement sont convaincus d’obtenir une majorité écrasante dans la prochaine Assemblée nationale.
A l’approche des scrutins, l’ambiance est de plus en plus tendue entre le pouvoir et les leaders de l’opposition qui semblent avoir mis de côté leurs différends.
La liberté de la presse semble également faire les frais de la campagne électorale. Cinq journalistes ont été arrêtés en dix jours au Niger sur fonds de tensions politiques.