Mali : Un jihadiste issu du Polisario tué par l’armée malienne

L’armée malienne (FAMAs) a annoncé avoir éliminé l’un des responsables du groupe terroriste Etat islamique au Sahel (EIS), originaire du « camp  laayoune » situé à Tindouf en Algérie, dont la tête avait été mise à prix par les États-Unis. Cette opération a été menée avec succès dans la région de Ménaka, au Nord-est du Mali.

Le chef terroriste en question, Abou Houzeifa alias Hugo, a été neutralisé lors d’une opération terrestre. Cette information a été confirmée à la fois par l’état-major de l’armée malienne,  par la télévision publique du pays ORTM et par le secrétaire général du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), Moussa Ag Acharatoumane.

Abou Houzeifa était un terroriste du Polisario, connu pour ses exactions contre les populations civiles innocentes ainsi que pour ses attaques contre les forces armées de la région du Sahel et les forces étrangères. Sa mort a été saluée comme une victoire significative dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Cette élimination revêt une importance particulière, notamment en raison du prix élevé, cinq millions de dollars, mis sur la tête d’Abou Houzeifa par le département d’État américain, suite à son implication dans une attaque ayant coûté la vie à neuf militaires des forces spéciales américaines et nigériennes à Tongo Tongo en octobre 2017.

Abou Houzeifa, qui a quitté les camps de Tindouf, avait rejoint le Mali en 2012 en tant que membre du MUJAO (Mouvement pour l’unicité et le Jihadistes en Afrique de l’Ouest), qui a depuis évolué pour devenir l’EIS. Il était actif dans la région des trois frontières et menait des attaques au Mali et au Niger.

Cette opération intervient dans un contexte où le Mali fait face à une crise sécuritaire complexe, caractérisée par des attaques terroristes et des conflits communautaires. 

La présence de forces étrangères dans la région n’a pas toujours contribué à améliorer la situation sécuritaire, ce qui a conduit les autorités militaires des pays du Sahel à demander le départ des troupes françaises et onusiennes, ainsi que leur retrait de la force régionale G5 Sahel.