Après avoir réussi à rallier de nombreuses forces dans l’Ouest de la Libye, le gouvernement d’union nationale dirigé par Fayez al-Sarraj est confronté à présent au défi d’en faire de même dans le centre et l’Est du pays, qui restent encore entre les mains de diverses milices armées.
Mercredi, Khalifa Ghweil le président de l’autorité de Tripoli non reconnue, a créé la surprise en revenant sur sa décision de la veille de céder le pouvoir au gouvernement d’union issu de l’accord de Skhirat, signé au Maroc sous l’égide de l’ONU. Toutefois, le retournement tardif de Khalifa Ghweil, qui avait le soutien des milices de Fajr Libya, apparaît comme un combat d’arrière garde, sans impact réel sur l’affermissement rapide du gouvernement de Fayez al-Sarraj.
Une montée en puissance qui a été précédée par le précieux soutien apporté au gouvernement d’union par la compagnie nationale pétrolière, la Banque centrale et d’autres institutions étatiques.
Signe de la réussite du gouvernement Fayez al-Sarraj à s’imposer graduellement, plusieurs pays ont annoncé leur intention de rouvrir leurs ambassades. Les représentations diplomatiques avaient été successivement fermées à cause de l’insécurité généralisée dans laquelle s’était enlisée la Libye après la chute du régime de Kadhafi en octobre 2011.
Une situation qui a favorisé l’implantation de l’organisation terroriste de l’Etat Islamique (EI), faisant craindre aux pays européens la réédition en Libye d’un nouveau drame semblable à celui de la Syrie.
Dans ce sens, la visite mardi dans la capitale libyenne de l’émissaire de l’Onu Martin Kobler, a valeur de symbole. Une visite sous forme de message, selon lequel les Nations Unies et les principales capitales occidentales sont déterminées à soutenir le gouvernement de Fayez al-Sarraj comme autorité politique unique en Libye.
Reste à savoir la réaction de l’autre autorité qui siège à Tobrouk, dans l’extrême est du pays, sans parler des groupes terroristes de l’EI, qui contrôlent la ville de Syrte, dans le centre de la Libye.