Le chef de la rébellion sud soudanaise, Riek Machar, attendu à Juba depuis une semaine pour sceller la formation d’un gouvernement de transition avec le président Salva Kiir, a encore une fois retardé sa venue dans la capitale sud soudanaise, une décision qui alimente les craintes d’une persistance de la crise qui déchire le pays depuis 2013.
Le chef d’Etat-Major de la rébellion sud-soudanaise, Simon Gatwech Dual est arrivé, lui, lundi avec une centaine de soldats à Juba. Une initiative destinée à tâter le terrain avant la venue officielle de Riek Machar.
Selon les observateurs, le chef de la rébellion craint toujours un retournement de situation qui le priverait de continuer son mouvement d’opposition, d’où le retard de son retour à Juba.
Ancien vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar était attendu le 18 avril dernier dans la capitale sud-soudanaise. Un déplacement qu’il doit effectuer notamment pour acter la constitution d’un gouvernement de transition avec le président Salva Kiir.
Un accord de paix avait d’ailleurs été signé en août 2015 afin de sortir le pays d’une guerre civile qui dure depuis plus de deux ans. Toutefois, les violences ont perduré malgré l’annonce de ce cessez-le-feu.
Des tentatives de rapprochement entre le président Salva Kiir et son rival, ont été entamées ces derniers mois afin d’aboutir à une normalisation de la situation. Le déplacement de Riek Machar et de sa garde rapprochée à Juba devait ainsi traduire la décision de la rébellion de déposer les armes.
Mais face au report de sa venue dans la capitale sud-soudanaise, de nombreux observateurs craignent un changement de situation qui pourrait impacter négativement le processus de paix.
D’après des sources proches du dossier, la garde rapprochée de Rieck Machar, forte de près de 200 soldats et collaborateurs, sera acheminée à Juba en deux temps. Le déplacement du chef de la rébellion armée devrait normalement suivre après cela.