Dans sa loi de finances rectificative pour le compte de l’exercice 2016, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a opéré une coupe de 1.865 milliards de francs congolais, soit 1,73 milliard d’euros.
Le projet de loi adopté prévoit une baisse des dépenses, ramenées de 8.476 milliards de francs congolais à 6.611 milliards de francs congolais.
« La révision, qui doit être présentée aux parlementaires, prévoit une réduction de -22 % des dépenses, attendues à 6610,9 milliards de francs congolais (6,13 milliards d’euros) contre 8476, 4 milliards de francs congolais (7,86 milliards d’euros) dans la loi de finances initiale, promulguée fin décembre 2015 par le président Joseph Kabila. C’est une baisse de 1 865 milliards de francs congolais (1,73 milliard d’euros) », note le communiqué qui a sanctionné le conseil des ministres.
Le gouvernement de la RDC a décidé de se serrer la ceinture, face à une conjoncture internationale défavorable pour les cours des minerais sur les marchés internationaux. Cette réduction des dépenses se justifie par trois facteurs, a indiqué le gouvernement congolais.
« La chute du taux de croissance désormais attendu à 6,6 % en 2016, contre les 9 % prévus dans la loi de finances initiale, à la suite de la dégradation persistante de la conjoncture économique internationale », est le premier argument avancé par la RDC. Le second est relatif à « la baisse des cours des métaux, principalement celui du cuivre, première source de devises de la RDC, dont le cours est en recul de -25 % sur un an, à 4.825 dollars la tonne ». Et le troisième facteur évoqué par le gouvernement congolais, a trait à « la baisse des recettes du fait notamment, de la suspension d’activités de certaines entreprises minières, la fermeture de certaines usines et la baisse des importations des marchandises en transit au port de Dar-Es-Salam ».
Le communiqué du conseil des ministres, précise toutefois que ce budget est équilibré et rappelle que le projet de loi « aligne une série de mesures d’accompagnement pour la mobilisation accrue des recettes et l’encadrement des dépenses », sans plus de détails.
Selon certains économistes, avec cette révision à la baisse du budget 2016, le gouvernement congolais pourrait renoncer à son projet annoncé fin 2015, portant sur l’émission cette année, d’un Eurobond sur les marchés internationaux.