Les attaques contre les forces internationales présentes dans le Nord du Mali se multiplient, avec deux attaques simultanées d’Aqmi mardi soir à Gao, tuant un Casque bleu chinois et trois civils travaillant pour l’ONU, deux Maliens et un Français.
Le groupe terroriste Al-Mourabitoune du chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar relevant d’Aqmi a revendiqué les deux attaques. La première a été menée par un kamikaze qui a dirigé son véhicule contre le camp des Casques bleus dans la ville, alors que la deuxième opération a été menée contre un hôtel de la ville.
Ces nouvelles attaques sont les dernières d’une série d’opérations menées depuis la mi-mai par les groupes jihadistes contre les forces internationales, faisant 11 morts parmi les membres de la Minusma. La force française Barkhane a également subi plusieurs pertes. En tout près de 70 soldats des forces internationales sont morts au Mali depuis près de trois ans.
Une recrudescence de la violence terroriste qui intervient à un moment où les forces internationales présentes dans le Nord du Mali sont critiquées sur leur manque d’efficacité.
Le semblant de stabilisation qui a marqué les derniers mois n’a été qu’une illusion. De plus, les attaques terroristes tendent à confirmer que les groupes terroristes (Aqmi, Al-Mourabitoune, Ansar Eddine, Mujao) agissent avec de plus en plus de facilité sur le terrain. A tel point que le soupçons se portent sur des complicités parmi la population, voire au sein des groupes qui avaient signé l’accord de paix avec le gouvernement de Bamako, il y a un an à Alger.
Les obsevateurs craignent que les violences terroristes qui se sont produites récemment et qui ont touché Mopti ne soient le signe inquiétant d’un glissement du conflit vers le centre du Mali.
Ce qui risque de compliquer davantage la tâche de la Minusma et de la force Barkhane, au moment où le manque d’effectif commence à se faire sérieusement sentir.