Le président Béji Caïd Essebssi a procédé mercredi à la nomination de Youssef Chahed au poste de Chef de gouvernement en remplacement de l’ancien Premier ministre Habib Essid qui avait perdu la confiance du parlement tunisien en fin de semaine passée.
Agé de 41 ans, le nouveau chef de gouvernement tunisien devra rapidement prendre les choses en main afin de ses distinguer par rapport à son prédécesseur dont le mandat n’a pas été à la hauteur des espérances de l’assemblée nationale. Youssef Chahed aura en effet la lourde tâche de redresser l’économie du pays et de combattre le terrorisme ainsi que l’insécurité qui mine la Tunisie depuis 2011.
Afin donc de rapidement s’atteler à ces sujets problématiques, le nouveau Premier ministre tunisien a été chargé mercredi de constituer un nouveau gouvernement d’Union nationale dans les 30 prochains jours. Lors de son discours d’investiture, le nouveau Premier ministre a annoncé que sa nouvelle équipe gouvernementale sera apte à affronter les problèmes qui entravent la croissance du pays. Il a notamment insisté sur certains points fondamentaux comme la lutte contre la corruption.
Insistant sur le fait qu’il n’a aucun lien de parenté avec Béji Caïd Essebssi, M. Chahed a assuré que ses liens avec le président remontent uniquement à l’après révolution tunisienne. Un sujet polémique qu’il a voulu faire taire avant sa prise de fonction, et pour cause, le chef de l’Etat tunisien est depuis plusieurs mois critiqué pour avoir poussé son fils au sein de la direction de son parti Nidaa Tounès. Le dirigeant octogénaire ne cache en effet pas son désir de laisser les règnes du parti à son fils. Une situation qui a forcé nombre de membres influents du parti à quitter la majorité.
En avortant ce sujet polémique, le nouveau chef de gouvernement tunisien montre donc patte blanche. Son accession au pouvoir ne pourra ainsi être ni désavouée ni contestée.