Afin d’éviter les massacres de rhinocéros par les braconniers, les autorités zimbabwéennes ont annoncé qu’une campagne visant à décorner un grand nombre de ces animaux allait bientôt être entreprise, une initiative qui choque mais qui permet néanmoins de sauver la vie de ces pachydermes.
Acculés par les trafiquants de cornes de rhinocéros très prisées en Asie, les autorités environnementales zimbabwéennes vont tenter de couper les cornes de quelque 700 rhinocéros. Une mesure radicale, mais indispensable pour tenter d’enrayer le braconnage des rhinocéros.
Au moins 50 rhinocéros auraient ainsi été tués par des braconniers l’an passé. Et la tendance pour l’année en cours n’est guère plus rassurante. Plusieurs carcasses de rhinocéros ont été retrouvées dans des parcs nationaux au Zimbabwe.
Afin de lutter contre ce phénomène qui prend de l’ampleur, les autorités zimbabwéennes vont décorner un à un les quelque 700 rhinocéros dénombrés dans le pays. Le procédé est simple, après avoir anesthésié le pachyderme avec une piqûre, la corne est coupée à l’aide d’une scie.
Ce procédé permet ainsi de dissuader les braconniers de tuer l’animal sachant que sans sa corne, la valeur potentielle du rhinocéros est quasiment nulle. Toutefois, au bout de quelques mois, la corne finit par repousser. Il faut donc renouveler la procédure plusieurs fois de suite.
Cette pratique n’est pas nouvelle puisqu’elle est employée depuis longtemps par certains éleveurs sud-africains qui stockent les cornes dans l’espoir que son commerce vers l’étranger soit un jour autorisé par la communauté internationale.
Plus chère que la cocaïne, la poudre de corne de rhinocéros se vent à des prix mirobolants. En 2011, le kilos de poudre de corne de rhinocéros se monnayait en Asie à près de 70 000 euros. Vendue principalement en Chine et au Vietnam, la poudre de corne de rhinocéros est supposée être un puissant aphrodisiaque. Elle est également utilisée pour ses vertus prétendument curatives en médecine chinoise.