Réuni en conclave depuis samedi pour discuter de l’avenir de Jacob Zuma à la tête de l’Afrique du Sud, le parti du Congrès National Africain (ANC) est sorti lundi sans décision tranchée malgré une nette volonté de certaines figures de l’ANC de voir leur président quitter le pouvoir.
Prévu initialement pour samedi et dimanche, la réunion extraordinaire de l’ANC a été prolongée jusqu’à lundi tard dans la soirée. En cause, l’indécision qui plane sur l’éviction ou non de Jacob Zuma de la présidence. Embourbé dans de nombreux scandales, Jacob Zuma fait face depuis maintenant plusieurs années à une nette détérioration de sa popularité.
Une situation qui a fortement impacté son parti l’ANC qui, jusqu’à très récemment, était de loin le premier parti politique du pays en terme de notoriété. Désormais, d’autres partis politiques ont le vent en poupe et profitent des déboires de Jacob Zuma et de l’ANC pour gagner en crédibilité auprès des citoyens.
La pression populaire pour amener le chef de l’Etat à démissionner ne cesse d’ailleurs de s’accentuer, notamment depuis la récente publication d’un rapport sur ses liens avec une riche famille d’hommes d’affaires, les Gupta.
Afin de tenter d’inverser cette tendance, le meeting politique du week-end devait trancher une bonne fois pour toutes sur le problème Jacob Zuma. Plusieurs personnalités influentes de l’ANC, notamment trois ministres de l’actuel gouvernement ont clairement exprimé leur volonté de voir Jacob Zuma quitter le pouvoir.
Toutefois, ce dernier bénéficie d’un soutien de taille de la part de certains de ses partisans au sein du parti, ce qui le protège un tant soit un peu. Les pro-Zuma au sein de l’ANC sont en effet majoritaires. Certaines figues craignent notamment que l’éviction de Jacob Zuma ne fasse capoter tout le système interne de l’ANC, ouvrant la voie aux autres partis politiques d’accéder au pouvoir.