C’est désormais officiel, le président angolais José Dos Santos ne briguera pas un nouveau mandat à la tête du pays, une annonce qui intervient à un moment particulièrement délicat puisque l’Angola peine à équilibrer ses finances publiques.
Après 37 ans à la tête du pays, le dirigeant angolais s’apprête à lâcher les rênes du pouvoir. La radio officielle étatique en a fait l’annonce vendredi à la surprise générale. Si pour beaucoup, cette annonce est une bouffée d’oxygène, pour d’autres en revanche, elle intervient à un moment difficile. Premier producteur et exportateur africain de pétrole, l’Angola est engluée dans une crise économique sans précédent depuis 2014, date à laquelle les prix pétroliers sur les marchés internationaux ont drastiquement chuté, grevant les budgets des pays dépendants de l’or noir.
Très peu diversifiée, l’économie angolaise repose majoritairement sur l’industrie pétro-gazière et sur le raffinage. Une situation qui s’est révélée être une faiblesse suite au choc pétrolier de 2014.
Le président José Dos Santos qui dirige le pays depuis près de quatre décennies a été très critiqué sur sa gestion désastreuse lors de cette crise. Sa décision de ne pas se représenter aux prochaines élections présidentielles de 2017 s’inscrit donc probablement dans l’optique de calmer l’opinion publique. Pour d’autres, son désistement fait suite à des problèmes de santé alors qu’il est âgé de 74 ans.
Si pour l’heure aucune raison exacte n’a été invoquée concernant son départ, une chose est toutefois certaine. Son successeur à la tête de l’Angola sera issu de son parti politique, le Mouvement Populaire pour la Libération de l’Angola (MPLA). La Constitution angolaise ne prévoit pas de scrutin présidentiel, mais précise que le poste de chef de l’Etat revient au chef du parti qui remporte les législatives. C’est dans ce sens que le président José Dos Santos a annoncé qu’il céderait sa place à l’actuel ministre de la Défense Joao Lourenco.