Au moment où l’Algérie mène une violente répression contre les migrants subsahariens, le Maroc a été salué par de nombreuses ONG internationales pour sa décision, annoncée lundi, d’entamer immédiatement une 2ème opération de régularisation de milliers de migrants se trouvant sur le sol marocain, et qui sont pour la plupart originaire d’Afrique subsaharienne.
Une première opération avait abouti à la régularisation en 2014 de quelque 25.000 migrants, qui sont aujourd’hui intégrés dans le tissu économique et social au Maroc. C’est à partir de la réussite de cette première expérience que le roi Mohammed VI a ordonné le lancement de cette 2ème vague de régularisations, qui intervient alors que le Royaume est engagé dans le renforcement de ses partenariats économiques et politiques avec les autres pays africains.
Face au rejet, voire à la répression que subissent les migrants clandestins un peu partout en Afrique du Nord et dans le sud de l’Europe, le cas du Maroc fait exception. Les migrants régularisés se verront ainsi remettre une carte qui leur permettra de séjourner légalement et de pouvoir bénéficier des mêmes droits au service publics que les marocains.
Venus essentiellement d’Afrique Subsaharienne, les migrants clandestins qui n’arrivent pas à atteindre la forteresse Europe, trouvent refuge au Maroc et sont de plus en plus nombreux à vouloir s’y sédentariser. Afin donc de leur offrir des conditions de vie décentes, les autorités du Royaume ont décidé de mener cette deuxième campagne de régularisation.
Cette opération a d’ailleurs été vivement saluée par les ONG internationales, le Maroc étant le seul pays du pourtour méditerranéen à avoir donné l’opportunité aux migrants clandestins de résider légalement dans le pays.
Le cas de l’Algérie voisine contraste ainsi fortement avec le Maroc. A l’inverse des autorités de Rabat, le gouvernement algérien a expulsé depuis la fin de la semaine dernière plusieurs centaines de migrants clandestins.
Une dérive qui est vigoureusement dénoncée par les ONG de défense des Droits de l’Homme, alors que des migrants subsahariens expulsés d’Algérie ont témoigné des exactions subies, dont des cas de meurtres rapportés par des migrants Maliens arrivés lundi à Bamako après avoir été expulsés d’Algérie.