L’Egypte vit officiellement en deuil après l’explosion terroriste de dimanche dans l’enceinte de l’église copte de la capitale égyptienne, où au moins 25 personnes ont été tuées dans un attentat qui déstabilise la communauté chrétienne.
L’emplacement de la bombe au sein de l’église explique le nombre élevé de morts, dont une majorité sont des femmes et des enfants. Plusieurs dizaines de blessés ont également été comptabilisés dans cette explosion terroriste. Le gouvernent égyptien a promis de « punir » les auteurs de cet attentat et décrété un deuil national de trois jours.
Cette attaque contre l’Eglise orthodoxe égyptienne est l’une des plus violentes enregistrées durant ces dernières années. En effet, la communauté copte égyptienne, présente dans le pays depuis les origines du christianisme, n’avait pas connu d’attentat aussi meurtrier. Le 1er janvier 2011, une attaque suicide avait fait plus d’une vingtaine de morts à la sortie d’une église à Alexandrie.
Les observateurs estiment que les auteurs de cette attaque sont probablement liés à la mouvance extrémiste Etat Islamique (EI). La montée rapide au cours des dernières années d’un islam rigoriste en Egypte est vécue comme une menace permanente par la communauté copte, qui représente près de 10% de la population totale du pays.
Malgré leur importance à l’échelle nationale, les chrétiens d’Egypte restent toutefois faiblement représentés, tant sur l’échiquier politique que socio-culturel. Ils s’estiment ainsi particulièrement marginalisés de la vie de tout les jours.
Ce sentiment a en outre été accentué depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en 2011 et la dégradation progressive du climat sécuritaire dans le pays.
A la suite de cet attentat meurtrier, une foule de coptes a protesté dimanche et lundi contre l’impuissance du gouvernement. Ils ont scandé des slogans particulièrement virulents contre le régime de l’ancien général Abdel Fattah Al Sissi.