En Egypte, l’attaque au camion piégé qui a fait 8 morts lundi parmi les forces de sécurité dans la péninsule du Sinaï, illustre la grande difficulté qu’éprouvent les autorités à venir à bout des groupes extrémistes armés, qui ont fait de cette région désertique un foyer d’insécurité quasi-permanent.
Ce violent attentat a été perpétré dans la ville d’Al Arish, située à l’extrême nord de la péninsule du Sinaï. Lourdement armés, les assaillants ont ouvert le feu sur les policiers présents au niveau d’un barrage de sécurité juste après l’explosion du camion piégé.
L’attentat intervient dans le cadre de la violente guérilla que mènent les islamistes issus de l’ancienne Confrérie des Frères Musulmans ainsi que de la branche locale de l’organisation terroriste auto-proclamée Etat Islamique (EI). Les combattants de ces deux mouvances ont d’ailleurs fortement accentué leurs offensives ces derniers mois.
Plusieurs attaques terroristes avaient eu lieu depuis novembre dernier. La plus récente remonte à moins de deux semaines. Un attentat à la bombe avait visé la cathédrale orthodoxe du Caire, faisant 27 morts.
Suite à la nouvelle attaque terroriste de lundi, l’armée et les forces de sécurité égyptiennes ont déployé d’importants moyens militaires. Des avions de combat de types F16 ainsi que des hélicoptères Apache ont mené des raids contre les foyers des extrémistes dans le Sinaï.
Un déploiement qui reflète la détermination du régime du président Abdel Fattah Al Sissi à poursuivre la traque des groupes djihadistes. Mais cette fermeté n’arrive toujours pas à réduire les capacités opérationnelles des extrémistes armés.
La preuve, l’Egypte et plus particulièrement la région du Sinaï, est fréquemment ébranlée par des attaques terroristes. D’après les autorités égyptiennes, plusieurs centaines de membres des forces de l’ordre ont péri dans des attentats terroristes depuis 2013.