Les Forces Armées de la RDC (FARDC) étaient toujours opposées lundi aux rebelles ougandais du mouvement M23 après les combats à l’arme lourde de dimanche, déclenchés pour repousser les rebelles qui s’étaient introduits sur le territoire congolais durant le week-end.
Cette incursion d’éléments armés du M23 a en effet été violemment réprimée par les troupes congolaises. Des régiments entiers des FARDC ont reçu l’ordre d’intervenir pour repousser les quelque 200 rebelles ougandais du M23.
Outre ces combats à l’arme lourde qui se poursuivaient encore lundi dans la région du Nord-Kivu, Kinshasa a également engagé un bras de fer diplomatique avec Kampala qu’elle accuse de soutenir les rebelles du M23 en moyens financiers et logistiques.
D’après un communiqué de l’armée congolaise, les rebelles qui se sont introduits en RDC ce week-end vivaient dans un camp de réfugiés en Ouganda voisin. Ils bénéficiaient ainsi de tout le nécessaire afin de préparer leur attaque.
Le M23, dernier mouvement de rébellion à dominante Tutsi soutenu par le Rwanda et l’Ouganda dans l’Est de la RDC, avait été défait en novembre 2013 par l’armée congolaise après plus de 18 mois de combats dans la région du Nord-Kivu. Les casques Bleus de la mission onusienne MONUSCO avaient également participé aux côtés de l’armée congolaise à ces opérations militaires.
Suite à cette défaite, les dirigeants du M23 et Kinshasa avaient signé des engagements visant à ouvrir la voie au rapatriement de la plupart des combattants de l’ex-rébellion en vue de leur réinsertion dans la vie civile.
Mais, trois ans après les faits, Kinshasa reste durative sur les conséquences effectives de ces engagements. En effet, moins de 15% des effectifs totaux du M23 ont quitté les rangs de la rébellion. De ce fait, la rébellion à dominante Tutsi continue de sévir à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.