BAD: « La place de l’énergie dans le développement est primordiale» au Sahel

Selon une étude publiée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), seuls 10% des populations vivant en Afrique Subsaharienne ont un accès à l’électricité, un constat auquel veut en partie remédier la Banque Africaine de Développement (BAD).

Pour Akinwumi Ayodeji Adesina, le président de la BAD, la place de l’énergie est un préalable au développement économique des pays africains. Présent lors du 28eme sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu à Addis-Abeba le 30 et 31 janvier dernier, Ayodeji Adesina a notamment fait part de sa préoccupation concernant cette situation au Sahel.

« J’ai honte de la situation de l’accès à l’énergie en Afrique. Sans énergie, on ne peut même pas assurer une éducation de qualité aux enfants », a-t-il déclaré ouvertement lors du sommet de l’UA. La faible couverture du réseau électrique en Afrique subsaharienne, et particulièrement au Sahel, entraîne de ce fait toute une série d’inconvénients pour les populations locales.

Une situation que n’a pas manqué de rappeler le dirigeant de la BAD : « Les terroristes profitent de l’obscurité entraînée par l’absence d’électricité pour commettre leurs forfaits. C’est donc autant un problème de développement qu’une question de sécurité ».

A cet effet, la BAD a lancé un plan pour accroître le niveau d’accès au réseau électrique en Afrique. Intitulé « le nouveau pacte pour l’énergie en Afrique », ce plan vise à résoudre durablement le problème électrique. Outre l’accès pour les particuliers à l’électricité, il s’agit également de développer des projets industriels, notamment destinés à l’agro-industrie.

A l’heure actuelle, 12 milliards de dollars sont prévus pour être débloqués dans les dix prochaines années au niveau continental. M. Adesina a ainsi déclaré « Nous escomptons à partir de notre mise, un effet de levier de 50 milliards de dollars en faveur de l’accès à l’énergie en Afrique ».

Rien que pour 2016, la BAD a investi 1,7 milliard de dollars dans le secteur énergétique, ce qui a entraîné 2,8 milliards de bénéfice pour le secteur privé.