A quelques heures d’une réunion ce mercredi du Conseil de sécurité de l’ONU, les affrontements s’intensifient entre les forces de Khalifa Haftar, qui avancent vers la capitale libyenne, et celles du gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli.
Les forces du maréchal Haftar semblent avancer sur deux axes: par le sud et le sud-est, tandis qu’à l’ouest, la route côtière est défendue avec force par les troupes loyalistes et à l’est par les combattants de la ville de Misrata, pro-GNA.
A une trentaine de km au sud de la capitale, l’aéroport international de Tripoli, inutilisé depuis des combats en 2014, est aussi le théâtre de combats, selon des journalistes de l’AFP dans le secteur.
Par ailleurs, l’Union européenne (UE) a appelé les parties libyennes à s’accorder sur « un cessez-le-feu immédiat », en réaffirmant son soutien aux efforts du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, qui a annoncé mardi le report sine-die de la prochaine conférence nationale, prévue sous l’égide de l’Onu, en raison de la poursuite des hostilités dans le pays.
La déclaration souligne la détermination de l’UE à continuer « à soutenir le travail de l’ONU en Libye, y compris l’organisation de la Conférence nationale dès que les conditions le permettront », tout en tendant la main à toutes les parties concernées et aux acteurs régionaux afin de contribuer à « une transition pacifique de manière responsable et dans l’intérêt de tous les Libyens ».
L’émissaire de l’ONU pour la Libye Ghassan Salamé a annoncé, mardi, le report à une date ultérieure de la conférence inter-libyenne qui devait se tenir du 14 au 16 avril à Ghadamès (ouest) en raison de la poursuite des hostilités.