Le président Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé mardi soir dans une allocution radiotélévisée l’ouverture d’une « concertation nationale » du 23 au 28 avril avec les forces politiques et sociales sur le projet de révision constitutionnelle qui doit être soumis à référendum.
M.Keïta a reçu tout au long de la semaine dernière dignitaires religieux, dirigeants politiques et représentants de la société civile, pour discuter de la situation du pays et leur remettre l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle qui lui a été présenté le 1er avril par un comité d’experts.
Et d’ajouter que dans son allocution, le président malien a salué la volonté de certains de ses interlocuteurs de poursuivre le débat pour « renforcer le consensus populaire autour de la future loi fondamentale » avant la tenue d’un référendum constitutionnel.
« Aussi ai-je décidé de confier à un groupe d’éminentes personnalités la tâche de diriger cette concertation nationale », du 23 au 28 avril, qui réunira « les représentants de toutes les forces politiques et sociales de notre pays », a affirmé M. Keïta.
Les résultats de ces travaux « seront pris en compte dans l’avant-projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992 », a-t-il assuré.
« Celui-ci sera adopté à l’issue d’un Conseil des ministres avant d’être déposé à l’Assemblée nationale. Durant toute cette période, j’annulerai tout déplacement hors du pays pour me consacrer entièrement à votre écoute », a-t-il souligné, sans fournir de calendrier.
Cette révision constitutionnelle, la première depuis 27 ans, vise notamment à mettre en œuvre certains engagements de l’accord de paix signé en 2015 entre le gouvernement, les groupes armés pro-Bamako et l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du pays.