Des affrontements déclenchés depuis jeudi entre agriculteurs autochtones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes, ont fait au moins 31 morts, selon des sources officielles.
Au moins 19 personnes sont mortes dans la province de Sila entre dimanche et lundi matin dans les villages d’Amchaloka et d’Amsabarna, a déclaré à la presse une autorité provinciale.
Une source hospitalière de la province a fait état d’un bilan plus élevé, 21 morts et 29 blessés, dans ces « violences qui opposent depuis hier les Ouaddaïens et les Arabes ».
D’autre part, 12 personnes sont mortes jeudi dans la province voisine du Ouaddaï, dans l’est du Tchad, dans l’attaque d’un village par plusieurs hommes armés, d’après le procureur de la province, Hassan Djamouss Hachimi.
« A la suite de cette attaque, nous avons procédé à l’arrestation de trente personnes », a indiqué M. Hachimi.
Une autorité locale a fait savoir que « des éleveurs arabes ont attaqué le village et les agriculteurs ont riposté », précisant que « neuf Ouaddaïens et trois Arabes » avaient perdu la vie.
L’Est est en proie à des conflits communautaires récurrents entre agriculteurs autochtones ouaddaïens et éleveurs membres de tribus arabes.
Mi-février, le président Idriss Déby Itno avait dénoncé « un grave problème » intercommunautaire dans l’est, lors d’une visite dans la région.