Les violations des droits de l’Homme ont connu une « recrudescence alarmante » au Togo ces derniers mois, selon la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) dans son dernier rapport consacré à ce pays.
Les faits collectés et présentés dans le document couvrent une période de huit mois, d’août 2018 au 13 avril 2019, date des dernières manifestations contre le pouvoir.
Selon la LTDH, cinq personnes ont été tuées dont trois par balle pendant des manifestations de l’opposition au cours de cette période.
Parmi les victimes, figure un enfant de 12 ans, Moufidou Idrissou, « froidement abattus à Togblékopé (banlieue-nord de Lomé) par une arme à feu par des éléments des forces armées » le 8 décembre, à la veille des élections législatives, souligne le rapport intitulé « Togo: La Terreur contre le Peuple ».
Selon l’ONG, respectée au sein de la société civile togolaise, les manifestants arrêtés sur les lieux de manifestations par les forces de sécurité « subissent de sérieuses et graves atteintes à leur intégrité physique ».
« Des coups de matraques, des bastonnades et autres traitements inhumains et cruels, en l’occurrence de coups de pieds, sur des endroits sensibles de leur corps sont monnaie courante », selon le document.
Plus de 78 personnes arrêtées dans le cadre des manifestations de l’opposition, sont toujours incarcérées, n’ayant pas bénéficié de deux vagues de grâces présidentielles.