Trois civils, dont un adolescent, ont été tués samedi dans la région de Tombouctou, au Mali, par un tir français contre leur véhicule, jugé suspect et qui avait refusé de se soumettre à un contrôle, a annoncé mercredi l’état-major français dans un communiqué.
Le tir, provenant d’un détachement de la force antiterroriste au Sahel Barkhane, a déclenché l’incendie du pick-up concerné, qui transportait « une quantité importante de carburant », a ajouté l’état-major.
« Le 8 juin 2019, dans la région ouest de Tombouctou au Mali, dans une zone connue pour l’évolution de groupes armés terroristes, un détachement de la force Barkhane a été confronté à un véhicule suspect qui a refusé de se soumettre à un contrôle », a écrit un porte-parole de l’état-major.
« Après plusieurs tirs de sommation de la part des soldats français, auxquels le véhicule n’a pas obtempéré, il a été procédé à un tir pour stopper le véhicule alors qu’il se dirigeait vers les militaires français ».
« Les trois occupants du véhicule, deux adultes et un adolescent, sont décédés » et ont été inhumés sur place « conformément au droit international et dans le respect des coutumes locales », selon le communiqué, qui précise qu’une « enquête est en cours afin de faire toute la lumière sur les faits ».