Le parquet du tribunal militaire de Ouagadougou a requis des peines de quinze mois de prison avec sursis à l’emprisonnement à vie à l’encontre des 84 accusés dans le procès du putsch manqué de 2015.
Selon le journal étatique, les généraux de brigade, Gilbert Diendéré, présumé auteur principal, et Djibrill Bassolé, un supposé acteur majeur du coup d’Etat, devraient, selon les réquisitions, rester derrière les barreaux tout le reste de leur vie et être destitués de leur grade de général.
Après eux, ce sont les membres du commando qui ont mis un coup d’arrêt au Conseil des ministres du 16 septembre 2015 et séquestré les autorités de la Transition qui devraient écoper de 25 ans de prison ferme, ajoute le quotidien.
Avant ses réquisitions, relève la publication, le parquet a tenté de rassurer les accusés qu’il n’en veut à personne et n’est pas manipulé. « Ce procès n’est ni celui du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ni celui d’une classe politique. Il appartient au tribunal de dire le droit », a souligné un des parquetiers, cité par le journal.
En outre, les conseils de la défense ont huit jours pour préparer leurs plaidoiries, précisant que le procès reprendra le jeudi 27 juin.