RDC: 16 miliciens tués en Ituri

L’armée congolaise a annoncé mardi avoir tué 16 miliciens dans deux offensives contre des positions d’un groupe armé en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où au moins 160 personnes ont été tuées récemment et plusieurs centaines de milliers de déplacés enregistrés.

« Une double attaque a été menée sur des positions des assaillants dans deux villages du secteur de Walendu Pitsi faisant 16 assaillants tués, un capturé et quatre armes AK 47 récupérés », a déclaré le lieutenant Jules Tshikudi, porte-parole de l’armée en Ituri (nord-est).

« Pour l’instant,les opérations sont concentrées autour de la localité de Kpadruma où des combats sont violents », a ajouté l’officier.

« Les militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) ont chassé ces assaillants de plusieurs localités qu’ils occupaient semant l’insécurité », ajouté l’officier sans donner leur identité.

Entre autre, sept personnes ont été tuées en trois jours de violences entre communautés ou impliquant une milice dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, dans l’est troublé de la République démocratique du Congo, selon des sources administrative et militaire. « Lundi, trois personnes qui roulaient à moto sur la route Mbau-Kamango sont tombées sur des hors-la-loi de la milice ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF) qui ont directement tiré sur elles et elles sont mortes sur place ».

« L’armée poursuit ces terroristes et le ratissage dans cette zone est en cours », a déclaré pour sa part, le major Mak Hazukay, porte-parole de l’armée dans le Nord-Kivu. « Quatre morts et quatre blessés: c’est le bilan des affrontements qui ont repris depuis samedi entre les communautés bembe, nyindu et bafuliru contre les Banyamulenge dans le haut plateau de Minembwe, dans le territoire de Fizi », a indiqué le capitaine Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans le Sud-Kivu. « Un calme apparent est enregistré ce mardi », a-t-il ajouté. Dans l’est de la RDC, des violences à caractère communautaire éclatent régulièrement sur fond de la lutte pour le contrôle des terres et des richesses.

Du 10 au 12 juin, des violences dans le territoire de Djugu ont fait au moins 160 morts selon le bilan des autorités de la province et 300.000 personnes ont fui cette flambée des violences, a déploré le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

L’Ituri avait été le théâtre d’un conflit entre les communautés hema (éleveurs et commerçants) et lendu (agriculteurs) qui avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003 dans cette province riche en or frontalière de l’Ouganda et du Soudan du Sud.

D’autres violences avaient éclaté en Ituri fin 2017-début 2018, entraînant des mouvements de population vers l’Ouganda, de l’autre côté du lac Albert.

L’Ituri est également touché par l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 1.500 morts, principalement dans la province du Nord-Kivu voisine.