La France, le Niger, le Tchad, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Mali, réunis lundi en sommet à Pau, dans le sud-ouest de la France, ont décidé de renforcer leur coopération militaire, face à la recrudescence des attaques jihadistes, selon une déclaration commune.
Les présidents du G5 Sahel, réunis à l’initiative d’Emmanuel Macron, ont « exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel », une réponse à la montée d’un sentiment antifrançais, qui était réclamée par Paris.
Ils ont en particulier décidé de « concentrer immédiatement leurs efforts militaires dans la zone des trois frontières » (Mali, Burkina, Niger) « sous le commandement conjoint de la Force Barkhane et de la Force conjointe du G5 Sahel », où se sont concentrées les attaques ces derniers mois, en ciblant en priorité le groupe Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS).
Le futur groupement de forces spéciales européennes, baptisé Takuba s’intègrera dans ce commandement conjoint.
Par ailleurs, les Etats-Unis envisagent un désengagement de leurs troupes au Sahel, les pays du G5 Sahel ont aussi « exprimé leur reconnaissance à l’égard de l’appui crucial apporté par les Etats-Unis et ont exprimé le souhait de sa continuité ».
L’armée américaine déploie par rotations en Afrique quelque 7.000 soldats des forces spéciales qui mènent des opérations conjointes avec les armées nationales contre les jihadistes, notamment en Somalie.