La Cour suprême espagnole vient d’interdire l’utilisation occasionnelle ou permanente de drapeaux « non officiels » ou de toute expression politique à l’intérieur comme à l’extérieur des édifices publics.
Cette décision de justice assène un nouvel échec pour le polisario qui perd de plus en plus du terrain en Espagne.
Selon le texte, l’utilisation de drapeaux, fanions ou symboles non officiels, comme celui des séparatistes du polisario, dans les édifices et les espaces publics n’est pas « compatible avec le cadre constitutionnel et juridique actuel » ou avec le « devoir d’objectivité et de neutralité des administrations » espagnoles.
Ce revers cinglant pour le polisario en Espagne intervient quelques jours après le camouflet magistral essuyé par les séparatistes fin mai dernier à l’occasion de la journée de l’Afrique.
En effet, la ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, Arancha González Laya, avait à cette occasion publié sur le compte Twitter de son département une carte de l’Afrique avec les drapeaux de tous les Etats membres officiels de l’Union africaine à l’exception de celui de la « RASD » (République arabe sahraouie démocratique).
Ainsi, la dynamique de l’affirmation internationale de la marocanité du Sahara est « irréversible » selon les experts internationaux dont le professeur universitaire grec Nikaky Lygeros, spécialiste en géostratégie.
Dans son analyse, la RASD se maintient grâce à l’appui actif de l’Algérie qui cherche par tout moyen à dissimuler ses velléités géopolitiques derrière un « statut d’observateur » du différend régional sur le Sahara marocain.
Selon l’expert, l’Algérie demeure le principal soutien politique, militaire, financier et diplomatique à la milice du « polisario », à laquelle elle a de surcroît délégué sa souveraineté sur une partie de son territoire, en violation totale du Droit international humanitaire.
Il convient de rappeler que cette délégation d’autorité est une violation grave des dispositions de la Convention sur le Statut des Réfugiés de 1951, qui dispose que l’État-hôte demeure le détenteur primaire de l’obligation de protection de la population se trouvant sur son territoire.
En l’absence de réserve sur la portée territoriale de l’application de la Convention, celle-ci interdit à l’Algérie de transférer sa souveraineté à une entité non-étatique armée, qui plus est, sur une quelconque partie de son territoire.