Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté le gouvernement éthiopien à rétablir rapidement l’état de droit au Tigray et assurer un accès sans entrave de l’aide humanitaire dans la région.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a affirmé qu’il est essentiel de restaurer rapidement l’état de droit, dans le plein respect des droits de l’Homme, de la cohésion sociale, une réconciliation inclusive, ainsi que de rétablir la prestation des services publics et de garantir un accès humanitaire sans entraves.
Plus de 47 000 réfugiés éthiopiens ont fui de l’autre côté de la frontière vers le Soudan, et environ 96 000 réfugiés érythréens sont hébergés dans des camps au Tigray, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
Au sujet de certaines plaintes d’agences humanitaires, Redwan Hussein, porte-parole de la cellule de crise gouvernementale pour le Tigré, a affirmé que toutes les personnes, y compris les agences humanitaires, doivent se conformer aux instructions du gouvernement fédéral, non seulement par respect de la souveraineté du pays mais aussi pour leur propre sécurité.
L’Ethiopie a reconnu mardi par son porte parole que des forces pro-gouvernementales avaient tiré sur une équipe de l’ONU au Tigré, déniant fermement un accès « sans restriction » des humanitaires à cette région du Nord du pays privée d’approvisionnement après plus d’un mois de conflit.
Depuis le début de l’intervention de l’armée fédérale le 4 novembre pour mater la rébellion du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF) qui défiait l’autorité centrale, le Tigray est privé de tout approvisionnement et aide humanitaire.