L’armée nigériane a annoncé avoir éliminé 34 éléments de Boko Haram et de son groupe affilié, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), lors d’une embuscade dans l’État de Borno, au nord-est du pays. Cette opération qui s’est déroulée ce mercredi, a également coûté la vie à six soldats, a eu lieu samedi dernier dans la localité de Sabon Gari, où les insurgés ont tendu un piège aux soldats revenant d’une base militaire.
Le porte-parole de l’armée, le général de division Edward Buba, a précisé que les assaillants, circulant à moto et dans des camions armés, avaient orchestré l’attaque en représailles à l’élimination récente de certains de leurs leaders. Cependant, ils ont été rapidement repoussés par les forces aériennes et terrestres nigérianes.
« Les terroristes ont été pris de court lorsque la patrouille de combat, qui revenait à la base, a déjoué leur attaque dès le début. En outre, une unité de renfort composée de la Force Civile Conjointe, de vigilants et de forces hybrides est arrivée juste à temps pour anéantir les assaillants », a déclaré Buba.
Le bilan fait état de six soldats tués dans l’affrontement, tandis qu’un engin explosif improvisé a blessé le commandant des vigilants. L’armée a également récupéré 23 fusils AK-47 et plus de 200 cartouches de munitions de calibre 7,62 mm.
Depuis 2009, le nord-est du Nigeria est la cible d’attaques menées par Boko Haram, une violence qui a pris de l’ampleur avec la création de l’ISWAP en 2016. Les deux groupes cherchent à instaurer un État islamique en Nigeria, un pays où le nord est majoritairement musulman et le sud principalement chrétien.
Ensemble, Boko Haram et l’ISWAP ont causé la mort de plus de 35 000 personnes et provoqué le déplacement de près de 2,7 millions de personnes, principalement au Nigeria, mais aussi dans les pays voisins tels que le Cameroun, le Tchad et le Niger, selon des chiffres des Nations Unies et du gouvernement.