Tchad : 19 morts dans l’attaque contre le palais présidentiel 

Le calme est revenu jeudi matin à N’Djamena, la capitale du Tchad, après l’attaque survenue la veille au soir contre le palais présidentiel, qui a fait 19 morts, dont 18 assaillants, selon les autorités. Le président Mahamat Déby Itno se trouvait à l’intérieur du palais au moment des faits.

L’incident s’est produit mercredi soir, peu avant 20h00 locales (19h00 GMT), lorsque des tirs nourris ont éclaté autour du palais présidentiel, situé en plein centre de la capitale tchadienne.

D’après le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, un groupe de 24 individus, qualifiés de « ramassis de pieds nickelés » sous l’effet de drogues et d’alcool, venus en civil d’un quartier populaire du sud de la ville, ont attaqué les gardes du palais. Armés de machettes, de couteaux et d’armes à feu, ils ont été rapidement neutralisés. Selon le porte-parole, 18 membres du groupe ont été tués et 6 blessés. Côté forces de sécurité, un garde de la présidence a été tué et trois autres blessés, dont deux gravement.

« La situation est totalement sous contrôle. Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée », a assuré Abderaman Koulamallah dans une vidéo publiée en soirée, depuis l’intérieur du palais présidentiel.

Les mesures de sécurité renforcées et les interdictions de circulation instaurées mercredi soir ont été levées jeudi matin, et la circulation est redevenue normale aux abords de la présidence.

Cependant, certains membres de l’opposition ont exprimé des doutes sur le récit officiel. Max Kemkoye, porte-parole du Gcap (Groupe de concertation des acteurs politiques), a qualifié ce matin l’incident de « synopsis malheureux » et de « montage » monté par le gouvernement.