France : Gel des avoirs en Europe, une arme fatale contre les dirigeants de l’Algérie

Outre les visas, les droits de douane et l’aide publique au développement accordée à l’Algérie, le gel des avoirs, estimé à plusieurs milliards de dollars, des généraux militaires et des élites algériennes en activité ou en retraite, constitue une mesure pour exercer des pressions sur le régime autoritaire et militaire algérien. L’objectif est de lutter contre le terrorisme d’État du pouvoir algérien et de préserver la paix et la sécurité en Europe.

Ce processus, en plus de cibler les dirigeants politiques, concerne également leurs familles et les réseaux d’affaires internationaux, afin de limiter les ressources utilisées pour financer des activités terroristes ou violer les droits humains.

Le régime algérien, dirigé depuis plusieurs décennies par une hiérarchie militaire et des élites politiques corrompues, fait l’objet de critiques de plus en plus fréquentes concernant ses relations avec des groupes terroristes dans la région du Sahel et au-delà.

Selon des rapports occidentaux, le pouvoir militaire entretient des liens directs ou ambigus avec des groupes terroristes soutenant des organisations comme le Hamas, le Hezbollah libanais, les Houthis, et les milices iraniennes en Syrie et en Irak.

Par ailleurs, les éléments de la hiérarchie militaire, perçus comme les véritables détenteurs du pouvoir en Algérie, ont été accusés d’exploiter le chaos dans la région pour maintenir leur influence et garantir leur contrôle stratégique.

Le gel des avoirs, qu’il soit imposé par des sanctions de l’ONU ou de pays comme les États-Unis et l’Union Européenne, touchera les comptes bancaires, les biens immobiliers et les investissements détenus par les responsables algériens et leurs familles à l’étranger, particulièrement en France, en Espagne, en Asie et dans d’autres pays arabes.

Le texte franco-algérien facilitant l’installation des ressortissants algériens suscite la colère de l’échiquier politique français depuis plusieurs années. L’accord entre la France et l’Algérie fait l’objet de demandes, notamment de Jordan Bardella, Édouard Philippe, Éric Ciotti et Gabriel Attal, pour mettre fin à ce traité signé entre Paris et Alger en 1968.

Selon les analystes, les sanctions internationales se heurtent à la complexité des réseaux financiers transnationaux des élites algériennes. Ces réseaux sont souvent opaques et utilisent des pays à faible régulation financière pour dissimuler les avoirs et transférer des fonds.