Le Conseil de sécurité de l’ONU (CS) a condamné l’attaque lancée dimanche contre les positions de la Mission onusienne pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et des Forces armées du pays (FARDC) par le Mouvement du 23 mars (M23) dans la région de Shangi, dans le Nord-Kivu.
Les attaques ciblant délibérément des soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Les Quinze ont appelé les autorités congolaises à ouvrir rapidement une enquête sur ces attaques, à en traduire les auteurs en justice et à tenir le pays contributeur de troupes concerné au fait de l’évolution de la situation.
Les membres du Conseil ont également exprimé leur préoccupation face à la recrudescence de l’activité des groupes armés dans les provinces orientales de la RDC, en condamnant tous les groupes armés actifs dans le pays, notamment le M23, la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et plusieurs autres groupes armés nationaux et étrangers.
Ils ont demandé à tous les acteurs de mettre un terme à la violence et aux violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire et aux atteintes à ces droits.
Le Conseil de sécurité a également exhorté les groupes armés opérant dans l’est du pays à participer sans conditions au processus politique initié par le Conclave des chefs d’État de la région sur la RDC, tenu récemment à Nairobi, et tous les groupes armés qui remplissaient les conditions requises à déposer les armes dans le cadre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S).