La Force spéciale française Barkhane a quitté lundi la ville de Gao en direction du Niger, a indiqué l’état-major des armées françaises.
« Ce jour, à 13h00 (heure de Paris), le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Il provenait de la plateforme opérationnelle désert de Gao, transférée aux forces armées maliennes depuis ce matin », selon un communiqué.
D’après le communiqué, « conformément à la décision du président de la République française du 17 février 2022, la force Barkhane au Mali s’est réarticulée hors du pays, en moins de six mois et après 9 années de présence ».
« Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en totale transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires ».
L’état-major des armées françaises souligne que « la profonde transformation de l’opération Barkhane ne se réduit pas à la fin de sa présence sur le territoire malien. Dans une logique de co-construction, les armées françaises continuent le combat contre le terrorisme au Sahel, en coordination avec nos partenaires africains et internationaux ».
Dans le cadre de la réarticulation hors des frontières du Mali, la Force Barkhane avait transféré aux Forces armées maliennes ses Bases opérationnelles avancées (BOA) de Ménaka, de Tessalit, de Kidal, de Tombouctou et de Gossi, dans le nord du Mali.
« La France reste engagée au Sahel, dans le golfe de Guinée et la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme », ajoute le communiqué, dans lequel la présidence française rend hommage à l’engagement de « tous les soldats » ayant combattu contre des groupes armés au Mali.
La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici à la fin de l’année, à 2 500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne. Le Tchad continuera à héberger une base militaire française à N’Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.
Un communiqué de l’Élysée affirme également que le retrait du Mali « ne diminue en rien la mobilisation de la France pour faire libérer notre compatriote M. Olivier Dubois ». Le journaliste français vient de passer son seizième mois en captivité. Il est retenu par le Jnim, Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans dirigé par Iyad Ag Ghaly et lié à Al-Qaïda.