La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a publié sa Note trimestrielle sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire au Mali couvrant la période du 1er avril au 30 juin 2022.
Durant cette période, la MINUSMA a recensé 467 cas de violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire (317 civils tués, 73 enlevés/disparus et 77 blessés). Ces données, documentées, représentent une baisse de 42 pour cent comparativement au trimestre précédent (812 cas recensés, dont 543 civils tués, 107 enlevés/disparus et 107 blessés).
Les principaux auteurs des actes de violence contre les civils sont actuellement le Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn – JNIM), l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) ainsi que d’autres groupes terroristes qui ont été responsables de 297 atteintes graves aux droits de l’homme.
Ces groupes se sont illustrés par des attaques incessantes contre les civils, les forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) ainsi que contre la MINUSMA qui, au total, ont fait au moins 200 morts, 44 blessés et occasionné le déplacement de milliers de civils.
Les actes de violence perpétrés par les milices et autres groupes d’autodéfense communautaires ont quant à eux doublé, passant de 15 pour le trimestre précédent à 34 pour la période en revue. La majorité des victimes de ces groupes ont été recensées principalement dans les Cercles de Bandiagara, Bankass, Djenné, Mopti et Niono.
En ce qui concerne les groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la MINUSMA a documenté 14 atteintes aux droits de l’homme leur étant imputables, soit une hausse de 16 pour cent en comparaison avec le trimestre précédent.
Les violations de droits de l’homme imputables aux FDSM ont, quant à elles, enregistré une baisse de 62 pour cent, passant de 320 entre la période de janvier à mars 2022 à 122 au cours de la période couverte par cette Note.
Les tensions intercommunautaires ont contribué à l’aggravation de la situation.