Le gouvernement burkinabè a annoncé lundi, la suspension des programmes de la télévision française France 24 sur l’ensemble du territoire, pour avoir donné il y a deux semaines, la parole au premier responsable du groupe terroriste AQMI.
« En ouvrant ses antennes au premier responsable d’AQMI, France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, pire il offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso », selon un communiqué du porte-parole du gouvernement burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, faisant référence à l’interview accordée il y a deux semaines par la chaîne française à ce leader terroriste.
« Le gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national », a ajouté M. Ouédraogo.
« Dans le noble combat engagé pour libérer notre pays de la barbarie des hordes terroristes et des bandits armés, le gouvernement prévient qu’il demeurera intransigeant dans la défense des intérêts vitaux de notre peuple contre tous ceux qui joueraient les mégaphones dans l’amplification des actions terroristes et des discours de haine et de division véhiculés par ces groupes armés », a conclu le ministre de la Communication.
Le gouvernement de la Transition qui a fait de la lutte contre le terrorisme, a déjà mis en demeure France24 pour son traitement de l’enlèvement d’une cinquantaine de femmes dans le Nord du pays. Il a également suspendu Radio France International.
Comptant sur les FDS, les VDP et le soutien logistique de ses partenaires, le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, a exigé et obtenu le départ de l’armée française et de tous les coopérants militaires présents dans l’administration militaire burkinabè.
Après des divergences avec la France, le Burkina avait demandé les départs de l’ex ambassadeur de France Luc Hallade et de l’ex représentante du Système des Nations-Unies, Barbara Manzi. (Agence d’information du Burkina)