L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans son dernier rapport de situation humanitaire, a dévoilé des chiffres alarmants.
Plus de 4,8 millions de personnes ont été jetées hors de leurs foyers, dans une vague dévastatrice qui s’est matérialisée en 3,8 millions de déplacés internes et plus d’un million de réfugiés.
Avec une acuité poignante, l’OIM a précisé que 4.874.558 individus ont vu leurs vies chamboulées, une réalité déchirante qui frappe durement près de 760 000 foyers. Les conséquences de cette crise se sont manifestées dans plus de 3 400 localités soudanaises, faisant ressortir l’ampleur catastrophique de la situation.
Au cœur de cette tourmente, des affrontements se sont envenimés entre les forces de soutien rapide(RSF) du général Mohamed Hamdane Daglo et les forces armées soudanaises (SAF) du général Abdel Fattah al-Burhane, dans plusieurs régions, plongeant la capitale, Khartoum, dans un tourbillon de violences croissantes. La gravité des événements trouve son écho dans les chiffres, mais aussi dans la tension palpable qui persiste.
Au-delà de l’impact intérieur, les conflits ont aussi eu un impact régional, avec 1 072 804 personnes contraintes de fuir leur chez-soi pour trouver refuge dans les pays voisins. Parmi ces voyages forcés, les terres du Tchad (41 %), de l’Égypte (26 %) et du Soudan du Sud (22 %) ont accueilli la majorité de ces déracinés.
L’OIM a souligné que la majorité de ces réfugiés étaient des citoyens soudanais, et que près de 30 % étaient des étrangers et des rapatriés. Les frontières mouvantes dessinent ainsi le contour d’une crise aux dimensions profondément humaines, où les vies chamboulées racontent les histoires d’une nation en quête de stabilité.