Après cinq jours de frappes aériennes assenées aux positions des extrémistes islamistes, les troupes françaises s’engagent au sol. Première étape, soutenir l’armée malienne dans la reconquête de Diabali, ville de l’ouest tombée lundi entre les mains des jihadistes.
La semaine dernière, l’aviation française avait commencé par bombarder les bastions djihadistes. Des frappes qui ont balisé le terrain, depuis mardi, aux opérations au sol. Preuve de la détermination de l’Hexagone dans son engagement militaire au Mali, des véhicules blindés (AVB) et des chars Sagaie sont arrivés à Bamako en provenance de Côte d’Ivoire. Selon certaines sources, une quarantaine de blindés devraient être acheminés au Mali. « Plusieurs centaines de militaires maliens et français ont quitté Niono pour prendre Diabali » près de la frontière mauritanienne, selon diverses sources maliennes sur place. En tout, la France a programmé d’envoyer 1700 hommes au Mali, dont 800 seront déployés au sol. D’autre part, dans la nuit du lundi à mardi, des mouvements de troupes ont été observés à proximité de la localité de Niono. Et selon les mêmes sources, il pourrait s’agir de forces spéciales françaises. Dans tous les cas, Diabali étant sous le contrôle d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), elle fait office de priorité. Surtout qu’elle est située à seulement 400 km de la capitale Bamako et représente, de ce fait, une poche particulièrement dangereuse. Toutefois, les troupes combinées franco-maliennes doivent progresser avec beaucoup de prudence, certaines informations faisant état de l’utilisation de la population locale comme boucliers humains.
De l’autre côté du front à Konna (centre, à 700 km de Bamako), les groupes islamistes opposent toujours une forte résistance. Contrairement à ce qui a été annoncé auparavant, la ville n’a pas encore été totalement reprise par les forces maliennes.