Les développements rapides de la crise malienne et la prise d’otages sanglante en Algérie, ont précipité le soutien international, spécialement celui des Etats-Unis, à la France qui se sentait isolée dans son engagement au Mali contre les groupes jihadistes.
Ainsi, Washington a décidé jeudi de mettre à disposition de Paris des moyens aériens pour le transport des hommes et du matériel. « Nous soutenons l’opération française au Mali avec des renseignements et du transport aérien », a indiqué Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine. En fait, dès les premières heures de son intervention militaire au Mali, la France avait sollicité un appui des Etats-Unis en matière de renseignements, de transport aérien et de ravitaillement en vol. Le premier volet de la requête, à savoir les renseignements, lui a été rapidement accordé. Toutefois, Washington et Paris sont restés muets sur la nature de cette contribution, qui pourrait être une surveillance à l’aide de drones ou de satellites. A présent, le pays de l’Oncle Sam va ajouter à son apport précédent des avions de transport. A cet effet, il ne reste plus qu’à régler les détails opérationnels avec l’Hexagone. Selon une autre source militaire américaine, le commandement en charge du transport (Transcom) et le commandement en charge de l’Afrique (Africom) sont sur ce dossier. Parmi les demandes françaises adressées aux Etats-Unis, seul la requête portant sur le ravitaillement en vol n’a pas encore été acquise. Ce point demeure en discussion du côté américain qui montre beaucoup de prudence à s’engager directement au Sahel.
D’ailleurs, le Pentagone et le Département d’Etat américain ont observé un certain temps de réflexion avant de donner leur feu vert au soutien aérien américain aux troupes françaises engagées au Mali.