Les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé mercredi qu’elles ont pris position « sans incident » dans la ville d’Aguelhok, située dans le nord du Mali. La reprise de la ville d’Aguelock, après celle d’Anefis, signifie le retour de l’armée malienne dans une localité qu’elle avait perdue il y a onze ans à la suite d’une bataille sanglante impliquant une coalition composée du Mouvement de libération de l’Azawad (MNLA) et des combattants islamistes d’Ansar Dine.
Parallèlement, les indépendantistes touaregs ont déclaré avoir instauré un blocus sur les principaux axes du nord du Mali, où l’armée malienne a repris du terrain ces dernières semaines. Le Cadre stratégique permanent (CSP), une alliance de groupes rebelles armés, a annoncé dans un communiqué avoir décidé de mettre en place un « blocus total » sur les axes allant de la frontière algérienne vers les villes de Ménaka, Kidal, Gao, Tombouctou et Taoudeni, qui sont les principales localités du nord, couvrant une vaste zone entre la Mauritanie, le Mali et le Niger. Ce blocus concerne tous les produits et tous les moyens de transport, ont précisé les rebelles dans leur déclaration.
Les hostilités ont repris en août après huit ans de relative accalmie entre les parties en conflit, qui cherchent à s’emparer du contrôle du territoire et des camps militaires laissés par les casques bleus de la Mission de l’ONU, évacués sous la pression de Bamako.
Le CSP a déclaré que « la lutte continue » après la prise de Kidal, affirmant s’être retiré de la ville « pour des raisons stratégiques ». Les moyens aériens de l’armée malienne, tels que les avions et les drones, lui ont permis de prendre l’initiative face aux rebelles, qui ne disposent pas de tels équipements.
Mercredi, les armées burkinabè et malienne ont neutralisé plusieurs dizaines de terroristes opérant à la frontière entre le Burkina Faso et le Mali, selon les médias burkinabè.
Alertée d’une attaque terroriste en cours à Dinangourou, en territoire malien près de la frontière burkinabè, l’armée burkinabè a réagi en utilisant des vecteurs aériens pour frapper les terroristes en fuite, tuant plusieurs d’entre eux, ont rapporté les médias.
Les terroristes restants, cherchant refuge sur le territoire malien, ont également été pris pour cible par les vecteurs aériens de l’armée malienne, selon les informations fournies par la Radiodiffusion Télévision du Burkina Faso (RTB).