Trois candidats, dont le président sortant Kaïs Saïed cherchant un second mandat, ont été retenus pour l’élection présidentielle en Tunisie du 6 octobre prochain.
L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) a admis les candidatures de Zouhair Maghzaoui, 59 ans, ancien député panarabe, et Ayachi Zammel, ancien député à la tête d’un petit parti.
D’après les observateurs, ces deux candidats retenus ne sont que des marionnettes de Kaïs Saïed. Les 14 autres prétendants ont été éliminés pour soi-disant insuffisance de parrainages, absence de caution financière, ou non-respect des conditions de nationalité.
Les analystes soulignent que les rivaux de Saïed ont rencontré de nombreux obstacles. Elu démocratiquement en 2019, Saïed a concentré tous les pouvoirs après un coup de force en juillet 2021, et est accusé de dérive autoritaire.
Parmi les candidats éliminés figurent Mondher Zenaïdi, ancien ministre sous Ben Ali et figure potentiellement rassembleuse de l’opposition, et Abir Moussi, cheffe du Parti destourien libre (PDL), actuellement détenue pour complot contre l’État.
De nombreux opposants, dont Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, sont emprisonnés pour complot contre l’État, dans une enquête qualifiée de « chasse aux sorcières » par Amnesty International.
Toute personne s’opposant à Kaïs Saïed est accusée d’espionnage, de complot contre la sécurité de l’État, ou de corruption.