Polémique en Algérie : Le hashtag « Je suis insatisfait  » soulève des tensions et des arrestations

Un simple hashtag, « # je suis insatisfait », traduction du hashtag en arabe « # manich radi », lancé par un ressortissant algérien sur les réseaux sociaux, a rapidement enflammé les débats en Algérie, donnant naissance à une vague de mécontentement qui est entrain de secouer le régime algérien.

Ce hashtag, rapidement repris par des milliers de personnes, tant en Algérie qu’à l’étranger, exprime une tristesse générale envers la situation socio-économique et politique actuelle du pays ainsi que l’incapacité de leurs dirigeants à répondre à leurs attentes.

Ce phénomène, au départ anodin, qui a pris des proportions inattendues, est devenu un symbole de frustration croissante des Algériens face à ce qu’ils perçoivent comme une oppression et une négligence de la part des autorités civiles et militaires.

Cette protestation sur les différents réseaux sociaux a éclaté après des déclarations controversées du président Abdelmadjid Tebboune, qui, lors d’une interview télévisée, a exprimé lui-même son mécontentement et son insatisfaction vis-à-vis des membres de son gouvernement. Mais également une autre remarque qui a particulièrement retenu l’attention des analystes occidentaux, Abdelmadjid Tebboune a déclaré que l’ex-président syrien Bachar al-Assad avait restreint la liberté d’expression dans son pays.

Alors que le mouvement se répand sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes ayant pris part à cette protestation pacifique ont été arrêtées par les forces de l’ordre, notamment par la police nationale, la gendarmerie, mais aussi par des agents des services de sécurité non officiels du général Saïd Chengriha, chef de l’armée nationale populaire (ANP).

Ces arrestations ont mis en lumière une répression accrue de toute forme de contestation dans le nord et le sud du pays, notamment sur les plateformes numériques.

En effet, la liberté d’expression en Algérie est devenu un sujet sensible, et de nombreux citoyens estiment que leur propre gouvernement limite déjà cette liberté, en particulier en réprimant les voix dissidentes et les mouvements de protestation comme # Je suis insatisfait.