Depuis plusieurs jours, un élu républicain américain, Joe Wilson, a acquis une notoriété inattendue en Tunisie, en raison de ses attaques contre le président Kaïs Saïed.
Représentant la Caroline du Sud au Congrès des Etats-Unis et fervent partisan de Donald Trump, Joe Wilson a qualifié Saïed de « dictateur » après qu’il se soit arrogé les pleins pouvoirs à la suite d’un coup de force à l’été 2021. Depuis lors, de nombreuses voix, dont des opposants politiques et des ONG, dénoncent une dérive autoritaire du président tunisien.
Dans ses nombreux messages sur la plateforme X, Joe Wilson a appelé à la coupure de l’aide américaine et à l’imposition de sanctions contre la Tunisie tant que la démocratie ne sera pas rétablie.
Joe Wilson a envoyé un texto à Fatma Mseddi, une élue et fervente partisane de Kaïs Saïed, « Fatma, quittez ce régime tant que vous le pouvez… Il s’effondrera comme celui d’Assad », (en Syrie).
Dans un contexte tendu, la situation politique en Tunisie s’est encore détériorée.
Le 5 février, plusieurs personnalités tunisiennes, dont Rached Ghannouchi, leader du mouvement islamiste Ennahdha, ainsi que des journalistes, des influenceurs et des responsables du ministère de l’Intérieur, ont été condamnés à des peines de prison sévères, allant jusqu’à 34 ans de détention, pour des accusations d’« atteinte à la sûreté de l’Etat ».